notre revue annuelle
2022-2023

https://www.calameo.com/read/00000936937f394c20837?authid=UbnTm5a6rQ9Z

Collège Européen Saint‑Cœur
08 March 2021

Le bio a-t-il un impact sur la qualité de la terre ?

Dans le cadre des Objectifs du Développement Durable, le groupe Vigne et Bio a tenté l’expérience suivante : planter deux tissus, l’un bio et l’autre non dans des parcelles de vigne et de cassis. Cette plantation d’un genre particulier a été réalisée en mars 2020 et la récolte se fit en juin 2020.

« Le domaine Morey se trouve à Meursault, il contient environ 10 hectares et emploie 5 employés. Le domaine est en Biodynamie pour le respect de la nature, des sols, de la vie microbienne, des équipes travaillant dans les vignes, des consommateurs et afin de, préserver l’environnement. Elle vent ses produits au Japon, USA, Suisse, France, Italie, Espagne, Corée, Canada, Allemagne, Danemark, Norvège, Russie, Pologne, République Tchèque, Australie, Tunisie. Elle fait ses récoltes manuellement et n’utilise aucun produit chimique de synthèse. » Constance et Tugdual

« Le domaine Brocard (cassis photos 1, 2 et 3) a 1 à 6 employés suivant les saisons de l’année. Il a 50 Ha sur 10 parcelles à Colombier (21360). Les 40 Ha de céréales sont BIO et 50 Ha de cassis ne le sont pas. C’est impossible pour lui techniquement et économiquement de faire du BIO. Pour plus d’efficacité, il ramasse le cassis à la machine. Il est, cependant, contrôlé pour le BIO (ses céréales) 1 à 2 fois par an. « Il est contrôlé qu’aucun produit de système (chimique à base de pétrole) n’est utilisé à travers factures d’achat. » nous a-t-il dit. Des analyses peuvent être effectuées concernant la partie conventionnelle, mais il est contrôlé moins souvent. Il est vérifié que tous les produits chimiques sont homologués et appliqués selon les prescriptions (doses, conditions). Il est aussi contrôlé que « l’on détienne bien notre certificat d’utilisation des produits et que les pulvérisants sont à jour pour le contrôle technique. Comme en AB, il est vérifié tous nos enregistrements d’applications de produits et que nos déclarations PAC sont conformes aussi au terrain. » nous a-t-il confié. Il vend sa production à une coopérative à Nuit-Saint-Georges, Les Coteaux Bourguignons qui vendent les fruits chez Vedrenne, Lejay Lagoute, L’Héritier Guyot et les bourgeons de cassis sont vendus chez les parfumeurs de Cassis. » Lara et Zoé

« Domaine Clerget. Son domaine emploie deux cadres et deux employés à plein temps. Il est situé à Vougeot et comporte 6,37 Ha de vignes 100% bio. Effectivement, le domaine Christian Clerget a fait le choix du bio. Dans le but d’avoir une meilleure qualité notamment de travail en raison de moins d’emploi de produits chimiques. Il souhaite réduire la pollution venant de ses parcelles en, par exemple, faisant le choix d’une récolte manuelle. En revanche, le bio exige d’être plus présent et de faire preuve d’anticipation et d’observation. Il est aussi obligé d’avoir une parcelle vierge avant de faire du bio ou dans le cas contraire trois ans de culture 100% bio, sans compter les deux  contrôles obligatoire par an effectués par l’organisme indépendant Ecocert et qui consiste à analyser le vin ,vérifier les vignes , le stock , les produits phytosanitaires et le calendrier de traitement. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur « christianclergetvins.fr ». » Lucas et Maël

« Le Domaine Lebreuil (photos 1 et 2) a trois salariés et produit son vin à Savigny-Lès-Beaune. Il a treize hectares, il pratique le BIO depuis 2012pour obtenir du raisin de qualité. Il y a certaines contraintes quand on veut faire du BIO tel qu’être précis, réactif et surtout prévoir les conditions météo. Il faut aussi une bonne équipe et en nombre. Il a quand même le droit d’utiliser des produits chimiques ou des produits « BIO contrôlé ». Il vend à des clients particuliers et à des professionnels, en France, aux États-Unis, au japon ,en Grande Bretagne ,en Russie et la vente est ouverte à tout le monde. La récolte est d’abord manuelle avec des vendangeurs et ensuite mécanique avec des machines à vendanger. Parce qu’il fait du BIO, il a un contrôle tous les trois ans et on vérifie les produits utilisés et le respect de la réglementation. Il aimerait faire plus de BIO.
Vous pouvez le contacter sur son site internet : www.domaine-lebreuil.com  » Aliénore et Symphorine

« Le domaine Camp-Atthalin (photos 1, 2, 3 et 4)a un seul employé qui est son frère et qui travaille à plein temps. Le domaine est situé à Savigny-lès-Beaune et le domaine comporte 5 hectares de vignes qui sont 100% bio et le personnel travaille en bio dynamie. Le domaine Camp-Atthalin a choisi de produire du vin bio car on respecte le vivant et l’environnement (agriculture durable) et la qualité des vins est améliorée. Contrairement à de la viticulture conventionnelle, il faut être a l’écoute du vivant constamment. Il faut donc toujours se poser les bonnes questions pour trouver les justes réponses pour avoir le moins d’impact possible (bilan carbone,produits phyto…) Il faut attendre au moins 3 ans pour avoir la certification bio, le temps que les résidus et produits chimiques disparaissent de la vigne et de la terre. Le vin est vendu chez un caviste, dans les restaurants, net, en France et à l’étranger. Ils ramassent les raisins pour faire du vin. Les cueillettes sont manuelles et pour quelques parcelles mécaniques. Le site internet est : www.campatthalin.fr  » Léa et Romuald

Nous avons constaté :

– que les parcelles n’ont pas toutes donné le même résultat : sur certaines le bio a été mangé et sur d’autres, ce fut le non bio,

– que le lorsque le bio a été mangé, le non bio ne l’a pas été et inversement. Parfois, les deux ont été grignotés.

Nous pouvons alors supposer :

– que la terre à vigne ne se prête peut-être pas à ce type d’expérience,

– que le coton bio n’était peut-être pas si bio, justifiant le fait qu’il ne soit pas mangé,

– que la terre n’était pas encore suffisamment bio et que les traitements anciens étaient toujours actifs empêchant l’action des microorganismes,

– que la terre a besoin de temps avant d’être bio,

– que les microorganismes ne font pas la différence entre le bio et le non bio,

– que la plantation n’a pas été faite à la bonne période et/ou que la récolte s’est faite trop tôt.

En l’absence de données scientifiques (les personnes contactées n’ont pas eu le temps de nous aider), nous ne pouvons faire que des suppositions. En revanche, une chose est sûre, est que sur le domaine Camp-Atthalin, l’expérience a pleinement réussi. La culture bio encourage donc bien le développement des microorganismes.

Les dernières actualités